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Nîmes Métropole lance son Projet alimentaire territorial

Comment réconcilier agriculture, alimentation et environnement ? Comment articuler « bien produire » et « bien manger » au profit de tous ? Nîmes Métropole a organisé ce jour le premier séminaire de lancement de son Projet alimentaire territorial (PAT). Elaboré en concertation avec les agriculteurs et les consommateurs notamment, ce projet majeur structurant le territoire va donner lieu à un diagnostic au premier trimestre 2021 et entrer dans sa phase expérimentale jusqu’en 2023.
Franck Proust l’avait annoncé dès son arrivée à la présidence de l’Agglomération en juillet 2020 : la mise en place d’un Projet alimentaire territorial (PAT) est stratégique pour Nîmes Métropole. Une ambition incarnée par Fabienne Richard-Trinquier, maire de Redessan et Vice-présidente de l’Agglomération, déléguée au PAT, et officialisée par la prise d’une délibération de principe, votée en Conseil communautaire le 14 décembre 2020.
Car outre la paupérisation et la menace d’une crise sociale, la crise sanitaire de la Covid-19 a entrainé des perturbations des chaines alimentaires, notamment durant le premier confinement : diminution des exportations, donc des revenus agricoles ; diminution des importations, donc sous-approvisionnement des marchés intérieurs. Sans oublier la détresse alimentaire qui touche plus de concitoyens. S’est alors posée la question de la sécurité alimentaire des territoires et donc celle de Nîmes Métropole.
Quelle autonomie alimentaire pour notre territoire ? Comment peuvent s’adapter les agriculteurs et les consommateurs ?
Comment peuvent innover les commerçants ? Quelles nouvelles solidarités entre tous les acteurs de l’alimentation ? Il s’agit de répondre collectivement à ces questions via une véritable gouvernance alimentaire pour l’Agglomération, gouvernance globale incluant toutes les parties prenantes : agriculteurs et syndicats professionnels, collectivités, chambres consulaires, grandes écoles et consommateurs.
L’agglomération nîmoise dispose en effet de tous les atouts pour réussir une véritable transition agro-écologique : une agriculture diversifiée, une réputation gastronomique et un fort potentiel agroalimentaire, sans oublier un cadre de vie exceptionnel et une biodiversité remarquable. Mais il reste également de nombreux défis à relever : nous adapter aux sécheresses et inondations, mieux gérer notre eau, diminuer l’artificialisation des sols, valoriser nos friches agricoles, assurer la viabilité économique des exploitations…
Quelles actions concrètes à court terme ? Elles seront à déterminer collectivement par les différents acteurs de ce PAT suite au diagnostic qui sera finalisé au cours du premier trimestre. Exemple d’actions menées par d’autres collectivités : mise en place de cantines approvisionnées en aliments produits en circuit court et à proximité, valorisation des biodéchets, actions de mobilisation contre le gaspillage, etc.
Calendrier de mise en œuvre du PAT :
- Diagnostic du territoire et des besoins, mise en place d’ateliers, rédaction du plan d’actions au premier trimestre 2021 ;
- Construction d’une vision partagée en 2021 et 2022 et mise en place de ce plan d’actions et phase expérimentale de mars de trois ans jusqu’en 2023.