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PAT

Dès son arrivée en juillet 2020, le nouveau Président de la Communauté d’Agglomération Nîmes Métropole (39 communes), Franck Proust, a porté politiquement la question alimentaire, et fait part de sa volonté de lancer un Projet Alimentaire Territorial (PAT) en créant une délégation spécifique, confiée à Madame Fabienne Richard-Trinquier, Vice-Présidente et Maire de Redessan.

Le mot de l’élue

« Le Projet Alimentaire Territorial (P.A.T) de Nîmes-Métropole a été initié par le Président Franck PROUST dans le but de répondre concrètement et efficacement aux problématiques alimentaires rencontrées sur notre territoire : Comment développer notre souveraineté alimentaire ? Comment dynamiser notre agriculture et la préparer aux enjeux environnementaux de demain ? Comment favoriser le « Mieux manger » et aider les plus vulnérables d’entre nous ?

Des acteurs économiques, institutionnels, agricoles, sociaux ont décidé de mettre leur énergie en commun afin de réaliser un état des lieux des besoins alimentaires de notre agglomération, puis d’élaborer un plan d’actions permettant de concrétiser ce projet collaboratif.

Le PAT de Nîmes-Métropole, reconnu le 01 mars 2021 par le Ministère de l’Agriculture comme « émergent », a été nommé lauréat de l’Appel à Projets - Programme National pour l’Alimentation - parmi 65 lauréats sur le territoire français. C’est ainsi qu’il s’articule autour de 3 axes détaillés qui sont : 

  1. le renouvellement des générations d’agriculteurs permettant d’assurer la production alimentaire de demain, 
  2. l’augmentation des produits locaux dans la distribution alimentaire répondant aux souhaits de nombreux habitants de donner la priorité aux acteurs de proximité. 
  3. l’amélioration, en quantité et en qualité, de l’alimentation pour tous les habitants et en particulier des plus fragiles.

Chaque axe fait l’objet d’un travail de fond décliné sur ce site.

Mais ce PAT est aussi le vôtre. Vos expériences, vos idées, vos suggestions sont les bienvenues et contribueront à la mise en œuvre de cette initiative. 

Merci à toutes et tous de votre implication pour notre territoire !  »

Fabienne Richard-Trinquier, Maire de Redessan, Vice-Présidente de Nîmes Métropole, déléguée au PAT

Qu’est-ce qu’un PAT ?

Les PAT s’inscrivent dans un cadre législatif donné par la Loi du 13 octobre 2014 d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt :

« Ils doivent être élaborés de manière concertée avec l'ensemble des acteurs d'un territoire et répondre à l'objectif de structuration de l'économie agricole et de mise en œuvre d'un système alimentaire territorial. Ils participent à la consolidation de filières territorialisées, à la lutte contre le gaspillage, la précarité alimentaire et au développement de la consommation de produits issus de circuits courts, en particulier relevant de la production biologique. Ils s'appuient sur un diagnostic partagé de l'agriculture et de l'alimentation sur le territoire et la définition d'actions opérationnelles visant la réalisation du projet ».

Les opportunités d'un PAT sur le territoire de Nîmes Métropole

Nîmes Métropole soutient depuis plus de dix ans des actions de promotion des produits agricoles et alimentaires locaux et souhaite désormais mener une stratégie agricole et alimentaire globale. En effet, le territoire offre de vraies opportunités !

Le territoire de Nîmes Métropole, composé de 39 communes, possède un vrai potentiel agricole (données Agreste 2010 à réactualiser et du service SIG de Nîmes Métropole) : 48% du territoire en foncier agricole, 34% du territoire en surface agricole utile (SAU) soit 18% de taux de couverture d’autonomie alimentaire (source : CRater), 1163 exploitations qui représentent 3130 actifs agricoles soit 3,9 % des actifs de l’agglomération, 47% des exploitations ont 75% de leur chiffre d’affaires ou plus réalisés par des ventes en circuits courts (source : RGA 2010).

Le territoire offre une grande diversité agricole avec des productions animales (élevage bovin, manadiers, ovin, caprin, équin, avicole) et une prédominance de productions végétales : viticulture – 43% des exploitations et 29% de la SAU ; arboriculture (12% SAU) ; maraichage (3% SAU) ; céréales (32% SAU) et des productions fourragères (20% de la SAU) (source : RGA 2010). De plus, le patrimoine agricole et gastronomique est certifié par 16 Signes Officiels de Qualité : AOP, IGP et 22% de la SAU en Agriculture Biologique. Nîmes Métropole soutient depuis plusieurs années des actions de promotions des produits agricoles et alimentaires locaux.

Des études sur les circuits circuits-courts (2 AMAP, 4 Groupements d’Achat, des systèmes paniers, des magasins de producteurs, 36 marchés de plein vent) et la restauration collective ont mis en évidence l’importance de l’organisation des filières pour faciliter l’approvisionnement. La Ville de Nîmes a déjà bien avancé sur l’approvisionnement local des cantines scolaires (depuis 2010, 30% de produits bio et locaux).

Le territoire compte 850 entreprises agroalimentaires ; principalement des boulangeries de quartier, petits traiteurs et boucheries. 98% sont des TPE et PME. 159 établissements ont entre 4 et 250 salariés. Entre 2017 et 2020, 43 entreprises agri-agroalimentaires ont sollicité Nîmes Métropole pour un projet de développement nécessitant du foncier ou du bâti. Malgré la crise, en 2020 Nîmes Métropole recense plusieurs demandes : 16 contre 9 les autres années. 

Ainsi l’agroalimentaire, secteur dynamique du territoire, participe à la création d’emplois et au développement économique. Certaines entreprises ont exprimé une volonté de reterritorialisation, sur lesquelles l’agriculture devrait pouvoir s’appuyer ; et réciproquement. La proximité géographique entre agriculteurs et transformateurs devrait permettre de limiter les coûts liés aux transports en assurant un approvisionnement local. Et pourtant, la majorité des produits agricoles sont exportés, ne nourrissent pas les nîmois (4,43% d’autonomie alimentaire sur Nîmes en 2017, placée en 12ème position française) ; et l’industrie s’approvisionne principalement à l’extérieur.

Y a-t-il un intérêt à créer du lien entre ces entreprises qui travaillent sur de gros volumes avec une logique industrielle mondialisé éloigné du territoire et les acteurs territoriaux de la production, distribution et consommation ? Les industries Agroalimentaires (IAA) ont-elles intérêt à s’approvisionner et/ou commercialiser localement ? L’ancrage territorial peut-il jouer sur la performance, sachant qu’elle est plutôt antagoniste avec le fonctionnement des IAA tournées vers l’export ?

Autant d’interrogations auxquelles les acteurs devront répondre.

Les enjeux d'un PAT

Le territoire offre de réels atouts au développement de la filière agricole et alimentaire mais les enjeux y sont également nombreux :

  • adaptation des exploitants aux sécheresses estivales et inondations automnales, gestion de l’eau (86% pour l’irrigation ; pollutions par les nitrates),
  • diminution de l’artificialisation des sols (129 ha artificialisés par an entre 2012 et 2018),
  • valorisation des friches agricoles (4194 ha, 14,8% de la SAU),
  • préservation de la biodiversité remarquable (1 des 25 « hotspot » mondiaux),
  • assurer l’installation agricole et la viabilité économique des exploitations (-65% d’agriculteurs entre 1970 et 2010, 64% des exploitations concernées par la succession, dont 72% sans successeur (source : RGA 2010)),
  • créations d’activités et d’emplois pour répondre à une population active grandissante souffrant d’un taux de chômage de 18,4% et d’une forte précarité (25.000 bénéficiaires de l’aide alimentaire sur le Gard en 2018 pour 650 000 repas distribués annuellement ; 3 quartiers ANRU sur Nîmes).

En 2020, la crise sanitaire et économique a renforcé ce constat. Les questions alimentaires sont au cœur des préoccupations depuis le premier confinement. Cette dernière révèle les capacités d’adaptation de certains agriculteurs via des innovations de circuits de commercialisation, une volonté de certains consommateurs de redonner du sens à l’acte de manger, de nouvelles solidarités, mais aussi la détresse alimentaire des populations vulnérables.

Cette crise est l’occasion pour Nîmes Métropole de conforter le rôle clé de l’alimentation sur le lien social ; mis en évidence sur les 37 jardins collectifs (20 familiaux, 7 partagés, 6 pédagogiques, 4 d’insertion) suivis par Nîmes Métropole sur 17 communes.

Ce constat montre l’urgence de poser les bases d’une politique alimentaire locale au sein de Nîmes Métropole pour enclencher une transition économique, agronomique et sociale ; et mieux anticiper les situations de crise dans le futur.

Les objectifs

L’objectif des deux prochaines années 2021 et 2022 est d’aboutir à la construction d’une vision partagée et concertée de l’agriculture et l’alimentation de notre territoire ; tout en valorisant les dynamiques existantes et en poursuivant des actions concrètes issues d’études ou de réflexions préalables menées avec les partenaires déjà investis sur ces questions au côté de l’agglomération ces dernières années.

Notre PAT assumera pleinement cette différence de temporalités : mettre en place des actions concrètes à court terme dans une vision transformatrice de long terme au travers de l’émergence du PAT.

Nîmes Métropole, en se proposant cheffe de file de ses partenaires agricoles et alimentaires, souhaite orchestrer le système alimentaire territorialisé de l’agglomération, de manière concertée avec tous les acteurs au travers d'un Projet Alimentaire Territorial (PAT), dont les objectifs sont :

  • Fournir une alimentation saine et durable aux habitants des 39 communes de l’agglomération sans oublier la population touristique pour un rayonnement de la gastronomie nîmoise méditerranéenne.
  • Assurer un lien et un meilleur partage de la valeur ajoutée entre tous les maillons de la chaine alimentaire, et renforcer la résilience du territoire face aux risques.

Un PAT... oui mais comment ?

Méthode de travail

La Communauté d’Agglomération Nîmes Métropole se positionne facilitatrice de ce projet, en vous proposant de relever collectivement 3 défis (cf. schéma ci-dessous).

Ateliers participatifs du diagnostic

Nîmes Métropole a proposé aux acteurs volontaires, de contribuer collectivement au diagnostic agricole et alimentaire du territoire de Nîmes Métropole, durant 3 ateliers les 25, 28 et 28 juin 2021. Il s’agissait de partager ses préoccupations, exposer ses expériences, ses actions au regard des problèmes constatés. Les ressources, données et informations sur le sujet, mis en commun, vont permettre de dresser un constat partagé du territoire. C’est bien ensemble que les acteurs vont co-construire ce diagnostic !

Ateliers participatifs plan d'actions

3 nouveaux ateliers auront lieux les 25 et 26 novembre 2021. Ils devraient permettre de co-construire un plan d’actions opérationnelles et cofinancées, au regard des enjeux identifiés dans le diagnostic contributif.

Un PAT... oui mais avec quels moyens ?

Pour assurer l’émergence du projet de manière transversale, une équipe projet PAT a été constituée de 9 agents de Nîmes Métropole et 2 agents de la Ville de Nîmes, animée par la chargée de projet PAT. Une stagiaire en fin d’étude Master Innovations et Politiques pour une Alimentation Durable à Montpellier Sup Agro a également été recrutée de mai à octobre 2021 pour accompagner la chargée de projet PAT sur la phase de diagnostic.

Nîmes Métropole n’a pas souhaité déléguer son diagnostic et la construction de sa stratégie à un Bureau d’études externe. Elle souhaite mener ce travail avec les experts du territoire. Un consultant-formateur « Alimenterres » accompagne la Vice-Présidente déléguée au PAT, ainsi que l’équipe projet PAT via une formation action pour la préparation et l’animation des ateliers afin d’assurer une concertation et une montée en compétence dans une logique de territoire apprenant.

Calendrier du PAT

Le PAT en images

contact

CARNET DE SYNTHESE

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Reconnaissance du PAT du territoire de Nîmes Métropole au niveau national

Le 1er mars 2021 :
Labellisation niveau 1 PAT émergent « PAT reconnu par le Ministère de l’Agriculture »

Le 30 mars 2021 :
Lauréat de l’Appel à Projets Plan National de l’Alimentation (Mesure 13, Plan de Relance) parmi les 65 lauréats sur le territoire français. 

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Pour contribuer à l'élaboration du PAT, il n’est jamais trop tard !

Sous quelle forme ?

Vous êtes libres :
photos, témoignages, cartes, études, chiffres, illustrations, organisation de visite pour les autres acteurs, etc.

Toutes vos contributions viendront alimenter l'élaboration du PAT de Nîmes Métropole et seront réunies dans un livre.

Où envoyer vos contributions ?

A l’adresse email : patping[at]nimes-metropolepong.fr