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PCAET

Qu’est-ce que le Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) ?

Le Plan Climat Air Energie Territorial – ou Plan climat – est une démarche de planification, à la fois stratégique et opérationnelle. Son but est de permettre à Nîmes Métropole de conduire une politique de transition énergétique et climatique sur son territoire.

Nîmes Métropole a élaboré un PCAET partenarial. La Communauté d’agglomération a mobilisé en ce sens de nombreux partenaires afin de construire une feuille de route partagée et permettant de guider le territoire dans une démarche de transition.

Le PCAET est ancré dans les documents cadres et de planification de l’Agglomération, et notamment dans le Projet de territoire Nîmes Ecométropole 2032.

Quels sont les objectifs du PCAET ?

Le PCAET a trois objectifs principaux :

  • Atténuer le réchauffement climatique en préservant ou en développant la séquestration carbone et en réduisant les émissions de gaz à effet de serre (GES).
  • Préserver la qualité de l’air pour limiter les impacts sanitaires et environnementaux.
  • Adapter le territoire aux effets du dérèglement climatique pour participer à la réduction de la vulnérabilité du territoire, puisqu’il est désormais établi que les impacts du changement climatique ne pourront plus être intégralement évités.

 

Objectifs 2030*

Objectifs 2050*

Emissions de GES

- 26%

- 62%

Stockage carbone

+ 20%

+ 75%

Consommation d’énergie finale

- 18%

- 51%

Production et consommation des énergies renouvelables

+ 18%

+ 87%

Emissions de polluants atmosphériques

-8% SO², -27% NOx,

-23% NH3 et -4% PM2.5

Non définis

* par rapport à 2018

Comment est élaboré le PCAET ? Une élaboration en 3 étapes

Etape n°1 : diagnostic

Un diagnostic climat-air-énergie a été réalisé à l’échelle du territoire. Il a permis de disposer d’une photographie à un instant « T » et de constituer les fondations du Plan climat. Il apporte des éclaircissements sur les enjeux majeurs du territoire en matière de climat-air-énergie.

Les résultats du diagnostic révèlent que sur le territoire de Nîmes Métropole, les 3 principaux secteurs émetteurs de gaz à effet de serre sont les transports, le résidentiel et les déchets. Plus de 90% des émissions de gaz à effet de serre sont d’origine énergétique, résultant de la combustion d’énergies fossiles.

Le CO2 émis chaque année à l’échelle du territoire est bien plus important que le CO2 stocké. Le premier enjeu reste donc de réduire nos émissions de GES et donc de CO2.

L’artificialisation des sols engendre la libération de CO2. Chaque année 6 kilotonnes équivalent CO2 sont libérées par l’artificialisation des sols sur le territoire de Nîmes Métropole.

En 2019, les secteurs des transports, du résidentiel et du tertiaire sont les premiers postes de consommation d’énergie du territoire. Plus de 70% de la consommation d’énergie est directement imputable aux ménages (pour leur logement et déplacements) et aux entreprises du territoire ; et près de 30% de la consommation est liée au transit, au fret, à la venue de visiteurs ou à des déplacements professionnels.

Quel type d’énergies utilisons-nous sur le territoire de Nîmes Métropole ?

  • Les produits pétroliers représentent 55% de l’énergie consommée par le territoire, avec près des deux tiers de cette consommation imputables aux carburants utilisés pour le transport routier ;
  • L’électricité est le deuxième plus grand poste de consommation d’énergie du territoire, avec 28% ;
  • Le gaz naturel représente quant à lui 17% de l’énergie consommée par le territoire.

Le mix énergétique d’un territoire influe de façon déterminante sur les émissions de GES imputables à ce territoire. A titre d’exemple, les produits pétroliers (fioul domestique et GPL entre autres) possèdent un facteur d’émission de GES plus de 20 fois supérieur au bois énergie.

Il convient ainsi de développer des énergies renouvelables, qui préserveront les ressources naturelles et émettront moins de GES. A Nîmes Métropole, la production d’énergie renouvelable est encore faiblement développée, avec essentiellement du bois énergie et du photovoltaïque. Cela représente seulement 6,7% de la consommation d’énergie du territoire qui est produite de façon renouvelable (moyenne régionale : 13%). Or le territoire possède des potentiels forts de développement des énergies renouvelables, notamment en photovoltaïque en toiture.

Le territoire de l’agglomération apparait comme très vulnérable aux effets du changement climatique et l’on en voit déjà les premiers effets : canicule, sécheresse, gel précoce, épisode cévenol, incendie, etc. Nous savons qu’à l’horizon 2100 nous aurons le climat de Marrakech si le réchauffement climatique n’est pas freiné. Les activités et le cadre de vie vont être bouleversés ce qui nécessite de mettre en place une politique d’adaptation au changement climatique.

Enfin, qu'en est-il de la qualité de l’air sur le territoire de Nîmes Métropole ? Elle est considérée comme plutôt bonne. Les principaux émetteurs de pollution sont les secteurs transport, résidentiel et industriel. En 2016, a été mis en place un Plan de Protection de l’Atmosphère (PPA) sur le périmètre du SCoT Sud Gard. Il est aujourd’hui en cours de révision. Ce document a pour objectif de réduire la pollution atmosphérique. Atmo Occitanie est l’autorité compétente sur notre territoire en matière de surveillance de la qualité de l’air. Cette association fournit annuellement des bilans de la qualité de l’air. Elle est notre partenaire privilégié dans la lutte contre la pollution de l’air.

Etape n°2 : Stratégie

La Communauté d’agglomération a élaboré ensuite une stratégie sur la base des résultats du diagnostic.

Cette stratégie repose sur quatre grandes orientations.

  1. Vers un territoire à énergie positive

    Il s’agit de couvrir un maximum des besoins énergétique du territoire par des productions d’énergies renouvelables locales et en priorité solaires. En parallèle, la sobriété énergétique des secteurs du transport et des bâtiments est particulièrement importante pour pouvoir atteindre nos objectifs.
     
  2. Vers un développement économique bas carbone et équilibré

    L’objectif ici est de faire coopérer les acteurs publics et privés afin de participer à l’atteinte de l’objectif national de neutralité carbone en réduisant de 62% les émissions de gaz à effet de serre de territoire d’ici 2050. La décarbonation de la mobilité, des usages résidentiels et tertiaires ainsi qu’un aménagement durable sont les leviers prioritaires pour répondre à cette ambition.
     
  3. Vers un territoire adapté et sobre pour un futur désirable

    Les effets du changement climatique se font déjà ressentir sur le territoire avec une augmentation de 0.3°C en moyenne ces trois dernières décennies. La lutte contre les îlots de chaleur urbains, la désimperméabilisation, ainsi que la lutte contre les sécheresses et les inondations seront travaillées en priorité.
     
  4. Vers une Agglomération animatrice de la transition écologique

    Nîmes Métropole et ses communes membres s’engagent en matière de transition écologique à travers le PCAET. L’agglomération doit faire figure d’exemplarité pour “embarquer” tout le monde, acteurs publics et privés, dans la démarche du Plan Climat. La rénovation énergique et le développement d’énergies renouvelables sur le patrimoine public apparaissent comme une priorité.

Etape n°3 : Programme d’actions

Un programme d’actions opérationnel a été défini pour répondre aux orientations stratégiques. Cette étape, comme la précédente, a été réalisée en concertation avec les partenaires.

Cela a permis de définir 37 fiches projets réparties en 10 grands axes :

  1. Des bâtiments résidentiels sobres et résilients  
  2. Une mobilité décarbonée et accessible à tous.
  3. Une production d’énergie renouvelable locale diversifiée et respectueuse de l’environnement
  4. Une économie locale performante bas carbone
  5. Un territoire objectif zéro déchet
  6. Un aménagement du territoire rééquilibré
  7. Des solutions fondées sur la nature pour des communes résilientes
  8. Une agriculture préservée et résiliente
  9. Une utilisation en eau économe et partagée
  10. Une intercommunalité et des communes efficientes et engagées

Enfin, un dispositif de suivi et d’évaluation a été défini. Des indicateurs permettront de suivre annuellement la mise en œuvre des actions. Le PCAET est révisable tous les 6 ans et fera l’objet d’une évaluation à mi-parcours.

Parallèlement à ces trois étapes une évaluation environnementale a été réalisée. Elle identifie et analyse les enjeux environnementaux auxquels le territoire de Nîmes Métropole devra faire face et contribue à prévenir les éventuels impacts négatifs du PCAET.

La concertation

En parallèle de ces 3 étapes d’élaboration, le PCAET a été construit en concertation avec les élus, les directions de Nîmes Métropole, les communes, mais aussi avec les partenaires socio-économiques et les associations du territoire.

5 ateliers de concertation ont été organisés. Ils ont rassemblé plus de 200 personnes, avec presque 400 actions proposées.

Le projet de PCAET, voté en Conseil communautaire le 25 septembre 2023, a été soumis à l’avis de la Mission Régionale d’Autorité Environnementale, au Préfet de Région et au Préfet de Département. Il sera ensuite mis à disposition du public pendant 30 jours afin de recueillir les remarques des administré.e.s.